Soutenance de thèse

Le Jeudi, 1. décembre 2022 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

Mme Julie MOUCHERON

Soutiendra jeudi 1er décembre 2022 à 14 h

Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Littératures françaises, comparées spécialité Littérature française

Titre de la thèse : Métahistoires (1870-1914). France, Barrès et Péguy contre les historiens

Composition du jury :

  • Mme Sarah AL-MATARY, Maîtresse de conférences, Université Lumière Lyon 2
  • M. Christian AMALVI, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • M. Denis PERNOT, Professeur, Université Sorbonne Paris Nord
  • Mme Corinne SAMINADAYAR-PERRIN, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
  • Mme Marie-Ève THÉRENTY, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • M. Alain VAILLANT, Professeur, Université Paris Nanterre

Résumé de la thèse

Dans les premières décennies de la IIIe République, les historiens dits méthodiques, républicains, rénovent les études historiques d’après le modèle allemand, objectiviste et documentaire : ils bannissent l’éventuelle dimension littéraire de l’histoire. Dans cette période de refondation nationale, mais aussi de modernisation de l’université française, l’enjeu scientifique s’avère éminemment politique.
L’offensive antilittéraire des historiens professionnels entraîne de vives controverses et polémiques, des remises en cause de l’autorité des écrivains à l’heure d’importants bouleversements médiatiques, mais aussi une paradoxale inventivité historiographique. Une investigation croisée, menée en priorité dans les œuvres en prose d’Anatole France, Maurice Barrès et Charles Péguy, entend explorer comment les écrivains-journalistes réagissent à l’hégémonie de la méthode historique. Entre satire violente et procès philosophique de l’histoire-science, les « métahistoires » de ces trois écrivains contribuent à repenser les pratiques historiennes, mais aussi à promouvoir de nouvelles façons d’écrire l’histoire, en tenant compte du versant mémoriel et générationnel de l’expérience historique. La perspective adoptée est transversale, entre poétique historique des formes, sociologie de la littérature et épistémocritique des sciences humaines.

Dernière mise à jour : 08/11/2022