Soutenance de thèse

Le Vendredi, 1. septembre 2023 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

Monsieur Thomas MARTI

soutiendra vendredi 1er septembre 2023 à 14 h

Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3

une thèse de DOCTORAT, préparée en cotutelle avec l’Université de Castille-La Manche (Espagne)

Discipline : Études romanes spécialité Études hispaniques et hispano-américaines

Titre de la thèse : Écrire et jouer la complaisance. Éléments d’une poétique du théâtre espagnol profane et urbain représentable du premier XVIe siècle

Composition du jury :

  • M. Rafael GONZALEZ CANAL, Professeur, Université de Castille-La Manche (Espagne), codirecteur de thèse
  • Mme Anita GONZALEZ-RAYMOND, Professeure émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • M. Philippe MEUNIER, Professeur, Université Lumière Lyon 2
  • M. Fabrice QUERO, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
  • M. Javier SAN JOSE LERA, Professeur, Université de Salamanque (Espagne)
  • Mme Ana VIAN HERRERO, Professeure, Université Complutense de Madrid (Espagne)

Résumé de thèse :

Réunissant un corpus dramatique produit entre 1517 et 1559, ce travail vise à approcher les singularités du théâtre espagnol profane et urbain représentable du premier XVIème siècle, tout en pénétrant la diversité et la fécondité de ses manifestations. S’il échappe généralement aux histoires théâtrales, il faut intégrer ce corpus dans une modélisation générique et un panorama plus large en analysant l’ensemble des manifestations et des acteurs qui participent du phénomène et de ses effets. Pour ce faire, la démarche s’engage vers la mise au jour des lignes de force qui parcourent et structurent le phénomène théâtral au Siècle d’or, afin de saisir et d’éclairer le dynamisme et la fécondité de cet élan originel qu’apportent, à l’instar de Bartolomé de Torres Naharro, les dramaturges pionnier à l’art dramatique espagnol. Ainsi, l’appréhension de la diversité des expressions et des manifestations théâtrales du premier XVIème siècle, la compréhension de ses lignes de force, impliquent, une action discriminante et la conjugaison de jeux d’échelles. Ce travail propose ainsi une contribution à la catégorisation taxinomique des premières productions dramatiques auriséculaires.
Au-delà de la considération de la complexité des œuvres réunies au prisme de leur généricité, l'approche s’ancre principalement dans une perspective poétique. Face à une certaine hétérogénéité formelle et thématique, qui conduit à mesurer les écarts vis-à-vis d’une norme, il s’agit également d’étudier ce genre comparativement à des pratiques scripturaires et scéniques où l’œuvre se manifeste plutôt comme un territoire d’expérimentations dramatiques. Mais, devant un théâtre à inventer, au-delà du divertissement attendu, les dramaturges eurent à se livrer tout entiers aux affaires de la Cité et invitent, par-là, à considérer le rôle fondamental du rire dans une telle entreprise. Ainsi, ce travail cherche à explorer la surface et les profondeurs d’un genre où la complaisance et la porosité se révèlent à différents niveaux, tout à la fois conséquence et principe d’écriture et de jeu.

 

Dernière mise à jour : 28/08/2023